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Pour un réel plan de sauvegarde du secteur d’éducation populaire

Le 24 mai 2020 est paru dans Libération une tribune de soutien à l’éducation populaire. Elle bénéficie de près de 1000 signataires à ce jour dont des centaines de responsables associatifs et d’élu-es politique situés en Région Pays de la Loire.
La réduction considérable d’activité que subissent ces structures actuellement les met en danger et compromet l’accompagnement quotidien de millions de jeunes, avec des conséquences dramatiques sur les parcours individuels et la cohésion sociale. L’éducation populaire dans laquelle nous nous inscrivons n’est pas une abstraction, c’est le quotidien de beaucoup d’entre nous ou de nos enfants. C’est aussi un vecteur inestimable de lien social et de construction du collectif, au cœur des territoires urbains comme des territoires ruraux. Cette tribune veut jouer un rôle d’alerte sur la situation de ce secteur et de l’impact du risque de plan social
En France, ce secteur représente près de 6 millions de bénévoles et 680 000 salarié.e.s, qui risquent leur emploi et la dégradation de leurs conditions de vie déjà souvent précaires en temps normal.

De toute évidence, les mesures économiques prises par l’État et les aides des collectivités déjà engagées ne suffiront pas à maintenir les structures la tête hors de l’eau et à assurer les missions d’intérêt général qui leur sont confiées.

Pourtant, passé le confinement, nous avons plus que jamais besoin de ces associations pour répondre aux besoins essentiels de la population et de la société, en premier lieu l’accompagnement de nos enfants quand ils ne sont ni en classe ni dans leur famille et leur indispensable ouverture sociale et culturelle. C’est grâce à ces associations que des millions d’enfants et d’adolescents peuvent vivre collectivement des expériences enrichissantes et réfléchir sur les conditions du « faire ensemble ». Elles constituent la véritable alternative citoyenne à la consommation aveugle du numérique et à toutes les formes d’emprises, commerciales, idéologiques et religieuses, qui les menacent.
Les mesures annoncées par le gouvernement ne suffiront pas en soi à sauver ce secteur d’activité. Les contraintes fortes liées à la situation ont et auront un impact majeur sur la capacité économique d’un secteur d’utilité sociale qui nécessitent un soutien bien au-delà des mesures proposées à ce jour.
Les annonces concernant les vacances ne se vérifieront que si les familles sont au rendez-vous ce qui n’est pas le cas à ce jour.
La réduction annoncée du montant du dispositif SNU dont nous nous félicitons n’est pas pour autant une redistribution de moyens en direction de l’éducation populaire comme cela peut être le cas dans le secteur de l’industrie.
La crise que nous traversons constitue un puissant appel à la solidarité : il serait dommage que nos enfants et adolescents qui ont entendu ce mot dans la bouche de nos politiques constatent que c’est lettre morte dès qu’il s’agit d’eux. Nous leur donnerions un contre-témoignage particulièrement grave. Il est encore temps de sauver l’éducation populaire. Le contenu de la Tribune est en ce sens toujours d’actualité.

Contact presse : Régis Balry président du CRAJEP PDL

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